Le col du Llogorait
Ce matin, le temps semble clément... j'en ai assez de ne plus avancer, allez, au boulot, direction le Llogorait, et ses ...1027m. Je vois d'ici mes amis montagnards sourire, n'empêche que quand on part du niveau de la mer, sur les routes albanaises, il faut se les faire...
Bon, ca monte tranquilement, je m'accorde des pauses souvent, heureusement, pas trop de voitures, quant aux camions, au dessus d'un certain tonnage, ils ne doivent plus passer.
Assez vite, je me retrouve avec d'un côté ça :
...et de l'autre, ça :
Petite rencontre avec des enfants curieux. D'habitude, je me souviens des prénoms, ceux là étaient vraiment difficiles, à part le petit roux qui s'appelait...Ronaldo!
Le parc du Llogorait est magnifique, son statut de parc naturel ne le preserve pas de monceaux de déchets le long des routes, ici, c'est comme ça. Tiens, un monument aux résistants a l'occupant fasciste...
Ca monte, ça monte, histoire de décourager le pelerin, un coup de temps en temps, une descente est annoncée...immédiatement suivie par une montée encore plus rude...
Enfin, après au bas mot trois heures de transpiration, regret de cigarettes, cuisine abondante et bières passées, me voici au sommet. On m'avait dit que la vue était hallucinante. Jugez par vous mêmes...
Bon, ca se dégage un peu après, je peux me laisser porter par la gravite quelques kilomètres...
Oh, un monument à la gloire du parti. On en voit pas trop, ils sont en général dans un état deplorable... perso, ça ne me derange pas.
Une fois ce col passé, on entre dans la partie hellenophone de l'Albanie. Je l'ignorais, peut être vous aussi, mais le sud de l'Albanie possede une forte communauté plus ouverte sur la Grèce que sur l'Albanie.
Himare, où le terme Riviera albanaise prend son veritable sens, sous le soleil, avec les hôtels et les gens qui vous parlent en anglais ou en allemand...
la route, elle continue, grossière, rude, alternant montées raides et descentes vertigineuses (ca aurait fait la même chose dans l'autre sens). Ca ne semble pas émouvoir les vaches, ânes, chèvres et moutons, qui sont ici chez eux.
Ca, c'est uen base de l'armée. Des militaires partouillent en 4x4 dans les environs, et s'arrêtent pour discuter.
Là, des riverains en mal de couleurs ont fait des blockhaus-déco, ayant compris que le cas où il y ait la guerre n'était peut être pas envisageable...
Moi, je m'arrête, je n'en puis plus, cette étape n'a pas été la plus longue, mais elle a vraiment été la plus crevante.