Avant de partir explorer la vieille ville, rien de tel qu'une petite assiette d'hummous, la purée de pois chiches orientale très en vogue entre Syrie, Liban, Jordanie et Israël. Vous voyez qu'ils ont des points communs, ces gens-là ! Une petite pause dans un restaurant tenu par un Palestinien, Mohammed, qui m'annonce une guerre dans les deux ans entre Israël et la Syrie, avec pour enjeu le Golan... on a pas fini de disserter sur le Proche-Orient...
Derrière les murs de la vieille ville, les communautés des trois religions tentent de vivre ensemble. Evidemment, mon regard est plus attiré par les juifs, que je n'ai encore quasiment pas eu l'occasion de rencontrer. Tiens, des enfants qui jouent dans une cour d'école...
...et là un vieux sage portant barbe et chapeau traditionnel s'enfonce prestement dans un dédale de ruelles silencieuses...
...aux murs portant des avis de décès cette fois sans photo et rédigés en hébreu...
...contrastant pour le moins avec l'animation et l'ambiance de foire des ruelles du quartier musulman. Il est peu évident de savoir si on est en quartier musulman ou chrétien, ces deux religions étant ici le fait d'arabes. Bref, tous les chemins mènent au centre religieux du pays, et après m'être perdu deux ou trois fois, après avoir décliné une invitation à la conversion à l'Islam par un suppôt de Ben Laden...
...j'arrive enfin au Mur. Mur des lamentations en français, western wall en anglais. C'est ce qu'il reste du second Temple, dit temple d'Hérode le Grand, et construit au 19ème siècle avant notre ère.
Détruit par les romains en 70 av. J.C, c'est un lieu de prière, le plus sacré de la religion juive. On vient s'y recueillir, et on y laisse ses intentions de prière écrites sur un petit billet que l'on glisse dans les interstices des pierres.
L'esplanade est très surveillée, on y rentre comme dans un aéroport, et on y croise toutes sortes de gens, principalement des juifs orthodoxes, mais aussi beaucoup de militaires.
A noter qu'un mur sépare les hommes des femmes, sans doute pour que vous n'ayez pas de pensées biaisées pendant vos prières, mesdames ! J'ai vu dans une librairie des photos de Jérusalem début XXème, et point de mur. Un ajout moderne sous l'impulsion de quelque minorité rigoriste au sein de la communauté sans doute. Car il n'y a pas à dire, cette ville est celle des extrémistes.
On voit poindre le dôme du Rocher, troisième lieu saint de l'Islam, après la Mecque et Médine, sanctuaire construit par un calife Omeyade en 692, donc l'un des plus anciens lieux saints de l'Islam.
La ville est disputée par Israéliens et Palestiniens, chacun voulant en faire sa capitale, pour des raisons culturelles évidentes. Côté Israélien, on y trouve le siège de la Knesset, la chambre basse. Mais la communauté internationale ne considère pas Jérusalem comme capitale, cette fonction est généralement dévolue à Tel Aviv.
Les Palestiniens de Jérusalem ont un statut à part, ils n'ont pas de passeport et ne sont pas citoyens Israéliens. Il est assez difficile, disons impossible de parler objectivement de la ville en quelques lignes. Je vous y emmène à nouveau dans quelques jours...